Grossesse et Soutien

Grossesse : entre changements physiques et psychiques

Durant la grossesse, plusieurs hormones sont produites en grande quantité afin de permettre le bon développement du fœtus.

Cet afflux d’hormone a un effet sur les humeurs de la femme enceinte. Les émotions deviennent exagérées, imprévisibles, changeantes. Un rien peut provoquer l’arrivée de larmes, de sautes d’humeur, d’hypersensibilité, de colère…

Le corps change, certains désagréments surviennent.

Il peut être difficile pour certaines femmes de supporter tous ces changements qui s’opèrent d’ailleurs assez vite.

 

L’impression de ne plus reconnaître son corps, d’en être même dépossédée, ou encore d’être perdue dans ses fluctuations d’humeurs, d’être dans une confusion émotionnelle, sont des sensations désagréables, voire douloureuses.


La grossesse est également une période où de 
multiples interrogations se bousculent dans la tête de la future maman. Un changement de place dans la hiérarchie générationnelle s’opère. La femme enceinte va devenir mère, ce qui provoque souvent une relecture de sa propre histoire familiale passée, de son enfance, de ses relations avec sa mère…

 

Ainsi, il peut être pertinent parfois de se faire soutenir durant cette étape de vie par un professionnel extérieur afin de s’autoriser à exprimer ses ressentis, questionnements, ambivalence à l’égard de sa grossesse.  

 

Quand grossesse rime avec stress

Loin du mythe de la femme enceinte épanouie, la grossesse peut aussi être source d’angoisses et de souffrances.

 

Vos peurs peuvent être multiples :

  • crainte de ne pas savoir s’occuper de votre bébé
  • inquiétude quant à la santé de l’enfant
  • grande appréhension de l’accouchement
  • sensation que la grossesse se ne déroule pas « normalement »

 

Certaines difficultés médicales peuvent également venir entraver votre grossesse :

  • réduction embryonnaire
  • fausse couche
  • interruption médicale de grossesse
  • menace d’accouchement prématuré

 

Quelque soit l’inquiétude, le stress, l’angoisse, le traumatisme, il peut être essentiel de venir rencontrer un psychologue afin d’en parler, de se rassurer, de comprendre ses émotions, d’être accompagnée dans ses « choix », de dépasser la souffrance…

 

 Quand la grossesse surprend

Si l’annonce de la grossesse est souvent accueillie avec joie, pour certaines d’entre vous la surprise est telle qu’elle peut nécessiter de s’arrêter pour réfléchir.

Accueillir un enfant auprès de soi est une décision importante et qui nécessite d’être choisie, car cela vous implique pour la vie.

Il n’y a pas de bonne ou de mauvaise décision quant à sa possibilité d’être parent ou non. La « meilleure solution » est celle qui est pensée, mûrie, et assumée, pour vous et pour l’enfant à venir.

 

Ainsi, poursuivre sa grossesse et devenir parent, continuer sa grossesse et confier l’enfant à l’adoption, procéder à une interruption volontaire de grossesse sont autant d’alternatives possibles et respectables.

 

 L’après grossesse

Nombreuses sont les femmes qui rencontrent à la naissance de leur enfant ce phénomène bien connu de baby-blues.

Il ne s’agit pas de dépression à proprement parlé mais d’hypersensibilité émotionnelle.

Les variations hormonales après l’accouchement peuvent entraîner anxiété, irritabilité, fatigue…

Les quelques jours suivants la naissance peuvent être rudes pour la maman. Il lui faut s’adapter à une nouvelle réalité, après 9 mois où l’enfant et elle ne faisait qu’un, ils sont à présents deux êtres distincts. Crises de larmes, sentiment de tristesse, inquiétude quant à sa capacité de s’occuper du nourrisson peuvent surgir.

Le baby-blues ne dure que quelques jours et les symptômes se résorbent sans intervention extérieure.

 

Ainsi, si les troubles persistent, s’intensifient ou dépassent une dizaine de jours, nous ne parlons plus de baby-blues mais de dépression du post-partum.

Elle se manifeste par :

  • de l’anxiété
  • des troubles du sommeil
  • tristesse importante
  • difficulté à accomplir les tâches quotidiennes
  • perte d’intérêt ou d’envie pour des activités auparavant estimées
  • irritabilité ou désintérêt envers le bébé
  • fortes inquiétudes et mises en doutes de ses capacités maternelles
  • sentiment d’épuisement, d’être dépassée

 

La dépression du post-partum entraîne une forte souffrance chez la maman et peut avoir également des impacts sur le développement psychique de l’enfant.

 

Ainsi, il est capital de se faire aider par des professionnels.

 

Le médecin généraliste pourra vous aiguiller vers un éventuel traitement médicamenteux adapté ou vous conseiller d’autres alternatives.

 

Le psychologue quand à lui peut :

 

  • vous aider à verbaliser vos émotions
  • vous accompagner à comprendre ce qui se joue dans cette période douloureuse
  • vous donner des pistes pour vous adapter à ce changement de vie
  • travailler ensemble l’estime de soi afin de prendre confiance dans votre capacité à devenir la maman que vous désirez être